SEA FISHING TOUR 2011 EN BAIE DE QUIBERON (56)

2011

Ce récit est celui d’un pêcheur plaisancier, mordu de pêche au leurre, pendant son séjour à Carnac et en baie de Quiberon (56), du 28 juillet au 23 août 2011. Seules quelques photos seront présentes étant que l’appareil photo n’a pas supporté un bain d’eau salée le 3ème jour du séjour…Les autres sont issues d’un portables et donc de moindre qualité.

1^er jour : Il est 15h32, j’arrive en gare d’Auray, Morbihan, à 15 kilomètres environ du lieu où je serai accueilli par des amis pendant ce mois. J’ai emporté 3 cannes, qui me permettront de m’adapter à beaucoup de situations et de modes de pêche différents : une 2m40 7-35g (illex), une gunki kaze 2m10 5-25g (pezon&michel ) et une 2m70 en 20-50g (shimano) ainsi qu’une panoplie de leurres en passant du stickbait au leurre souple…Les moulinets quand à eux étaient un gunki FV 300 et un shimano nexave 4000 FA.

En effet durant ce séjour, je ne pratiquerai qu’à partir de la côte, sauf en fin de séjour où je pourrai faire une sortie bateau qui marquera l’exception.

Arrivé à la maison à 16 h, je gonfle un vélo et part sur le port pour la pêche aux infos auprès des locaux, et malheureusement les nouvelles elles ne sont pas terribles : les éperlans (un genre d’ablette marine) ne sont pas arrivés en nombre, les dorades sont de plus en petites d’année en année, et étant donné ce qui se prend, ça fait peur, et ont me dit qu’en août, les prises de bar, ce que je suis venu pêcher, sont difficiles. Pour finir, les seiches se sont déjà reproduites. En résumé, peu de poisson fourrage, peu de carnassier et les autres poissons sont peu présents…

Un peu dégoûté, je rentre à la maison et je prépare une ligne pour demain…

2^ème jour : C’est le matin et aujourd’hui sera une pêche de bouchon au port de la

Trinité sur mer pour tenter maquereau et orphie, deux carnassiers dont je n’ai pas eu de nouvelles et qui se pêchent avec un montage assez bateau : stop-float, bouchon, olive, perle, emerillon, bas de ligne et hameçon assez gros (j’utilise du n°4 pour décrocher les plus petits facilement).

Le truc, c’est l’appât : peu d’éperlans à pêcher (avec un filet qu’on remonte régulièrement (carrelet) ou a la mitraillette (pas le flingue mais une ligne pétée d’hameçons avec une petite perle imitation larve qu’on dandine verticalement )) mais il reste un autre appât que l’on achète frais : c’est la sardine. Je vais donc à la halle aux poissons du port, le supermarché local du poisson et je prends 4-5 sardines, qui sont noyées au milieu de dorades énormes, de bars monstrueux et autres poissons qui feraient rêver n’importe lequel des pêcheurs à la ligne…

Etant venu au port avec ma 2m70, une canne assez longue pour ferrer efficacement tout en gérant bien la bannière qui se forme à cause du vent, je commence ensuite rapidement. Je me pose, met un bout de sardine bien piqué sur l’hameçon (la sardine est un appât très fragile !!) et voila, il ne me reste plus qu’à poiroter …

10 minutes passent, toujours pas de touche, je décide donc d’augmenter le fond (il passe de 2m pour l’orphie à 3-4 m pour tenter de toucher du maquereau). Et les premières touches arrivent rapidement… Le bouchon plonge de 1m facile (c’est pas des touches de tapette !!), FERRAGE et POISSON !! Le poisson tire, sonde et étant donné la puissance de la bête, c’est  sans doute un maquereau. Et pas manqué, c’est un joli maquereau d’environ 30 cm qui arrive en surface… Bon, c’est pas trop mal pour un début !! Par la suite, je toucherai un autre petit maquereau puis les touches s’arrêteront subitement et ne reviendront plus. Tous deux repartiront nager.

Je continuerai l’après midi au leurre avec ma 2m10 dans un lieu appelé kerbihan. Petit topo du décor : environ 4 à 5 m de fond  à marée haute, des pointes de roches qui émergent de l’eau, un peu d’algues et surtout beaucoup de crabes et de petits éperlans.

Je sors un Super Spook de Heddon et entame la prospection des têtes de roches environnantes. Malheureusement, il fait beau et 2 problèmes surviennent : les touristes sont très présent, donc il y’a du bruit, et la soleil rend les eaux claires et les poissons plus méfiants.

Bref, pas de touches au Super Spook…. Je change pour un bubble walker 80 de river2sea entièrement blanc et là, au bout de quelques lancers, une attaque violente en surface vient me réveiller, et le poisson est pendu !! C’est un bar, loin d’être un monstre, mais c’est le premier de la saison !! Il fait environ 25 cm, et il repartira à l’eau car la maille est à 36cm, 42 pour la biologique, mais il est exceptionnel que je garde un bar…

Pas d’autres attaques depuis, donc je décide de rentrer car les touristes affluent en ce milieu d’après midi : c’est l’inconvénient des mois d’août et de juillet ou la pêche est interdite sur les plages tant qu’il y’a des baigneurs…

3^ème jour : Aujourd’hui sortie à Saint Philibert, une pointe rocheuse située en face du spot de la veille, les 2 pointes délimitant une anse abritant le port de la Trinité.

L’endroit est magnifique : des têtes rocheuses, des parcs à huîtres, du fond, des algues…

Je commence la prospection, mais le manque d’attaques et le bruit des plaisanciers (ski nautique, bateaux, etc.) me font abandonner le coin au bout de 2 h de pêche. De plus, le vent d’Est s’est levé et a pour habitude de clouer le bec des poissons.

4^ème jour : Je rechange de méthode pour le bouchon et la sardine, sur toute la marée montante (12h-18h). Le temps n’est pas trop mal pour la pêche avec un vent d’Ouest dominant, un léger clapot et un temps nuageux. Aujourd’hui sera une journée prolifique avec une vingtaine de touches et 9 fishs de sortis : 6 orphies et 3 maquereaux, le plus gros à 40 cms.  Les poissons auront raison de mes sardines et les prises repartiront à l’eau, sous le regard étonné des touristes.

5, 6 et 7 et 8^ème jour : Pas de pêche pour ces jours-ci.

9^ème jour : Sortie dans la baie de Quiberon, à Saint-Colomban, au leurre : 1 attaque de bar, manquée et un turbot (poisson plat) vu.

Les postes étaient essentiellement des parcs à huîtres, qui se prospectent à marée haute majoritairement au leurre de surface et qui procurent de bonnes sensations car il faut rapidement brider le poisson pour éviter qu’il se réfugie dans les tables à huîtres et ne casse la ligne.

10^ème jour : Ces jours-ci les marées montantes, que je préfère, ont lieu le matin et tard le soir. Mon cousin m’a rejoint et étant lui aussi féru de pêche, nous tenterons notre chance à la sardine au port le soir. Le soir, tous les maquereaux  du port se lancent aux fesses des éperlans pour en faire un casse-croûte et nous allons en profiter…. Le touches se succèdent et je touche successivement 1 dorade maillée de 25 qui sera conservée, 1 maquereau de 25, 2 chinchards de 18 et 20 cm et 1 petit bar non maillé. Mon cousin, moins chanceux, touchera 1 chinchard de 22. Le maquereau, le bar et les chinchards repartiront à l’eau. Bonne sortie pour un temps favorable : couvert, vent d’Ouest.

11^ème jour : Retour au port en soirée avec le cousin…On prend les mêmes et on recommence !! Résultat : 1 chinchard pour lui et 2 pour moi (1 beau de 30 cm et 1 de 15). A moins de 5 min de la fin de la sortie à cause de la pluie, je touche un dernier fish, 1 petit maquereau de 20 cm.

12, 13 et 14^ème jour : Pas de pêche.

15 et 16^ème jour : Ces deux jours seront consacrés au leurre au port : si les maquereaux sont actifs sur la sardine, ils doivent l’être au leurre… Je commençerai et terminerai par un pointer 78 de Lucky Craft coloris sardine, car les maquereaux que je croyais actifs sur les éperlans le sont également sur des sardines d’entre 5 et 10 cm, ce que je découvre en en harponnant une avec le leurre. Comme quoi, mon leurre est en accord avec les proies chassées.

Malheureusement, les maquereaux suivent mon leurre jusqu’en surface mais n’attaquent pas. Même des animations ultra rapides, habituellement bénéfiques pour le maquereau, ne donnent rien et n’engendrent que des suivis….tant pis, on s’amuse quand même !!

17^ème jour : Le temps est beau, chaud et ce n’est pas l’idéal pour la pêche…Mais bon, on tente quand même !! Au port, la sardine continue ses effets avec 1 dorade et une orphie de 40 piquées.

18^ème jour : Pas de pêche mais mon père peut aujourd’hui m’emmener dans un magasin, ou devrais-je dire la mecque de la pêche au leurre. Situé initialement à Auray (56), la firme s’est étendue à Rennes, Quimper, Brest et Vannes. Entre d’excellents conseils et du matériel de fou (cannes, moulins) en passant par toutes les marques de leurres existantes, ce magasin est probablement l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné de voir. Si vous passez près de l’un de ces magasins, allez y faire un tour, vous ne serez pas déçu…

19^ème jour : Sortie au port, à la dorade avec mon beau-frère et ma 2m10 : 1 vieille et 4 dorades pour lui et une douzaine de dorades pour moi, toutes non maillées… Elles ont toutes été prises avec des arénicoles, un ver marin banal que l’on ramasse à la bêche à marée basse sur les plages.

20^ème jour : Je retourne au port pour la même pêche qu’hier et ma 2m10 , une merveille de sensibilité pour des pêches très fines comme celle de la dorade, qui a une touche très caractéristique : des petits coups très sec dans le scion…

21 et 22^ème jour : Pas de pêche.

23^ème jour : Ce soir je décide de tenter ma chance sur une plage de 20h à minuit, horaires plus propices car les vacanciers ont déserté les plages et les poissons peuvent reprendre leurs activités. J’arrive sur la plage de Carnac à 20h, il reste encore quelques plagistes, mais le temps de manger, il n’y a plus personne et je peux commencer.

Frontale et stickbaits sont rapidement sortis et c’est partit !! C’est l’éclate totale !! Pêcher en pleine nuit, seul sur une plage, avec uniquement le bruit des billes du leurre qui claquent et avec une absence quasi-totale de vent, c’est vraiment une expérience énorme, que je vous recommande !!

Il est environ 21h30 quand la première et unique attaque de la soirée viendra me secouer, mais qui se soldera par un manqué et j’aurais beau réessayer, le poisson ne reviendra pas …tant pis, c’est le jeu !

24^ème jour : Ce soir, c’est à nouveau pêche au bouchon mais à l’éperlan ce coup ci. La pêche s’effectuera le soir et il faudra d’abord prendre quelques éperlans, chose faite en 10 minutes car les éperlans sont en nombre ce soir mais les chasses de maquereau habituelles sont absentes.

Mon beau-frère signe 1 orphie de 50 et 2 petits chinchards de moins de 25. Je ferai 1 maquereau de 34 et 3 chinchards, le plus gros faisant 27 cm. Bref, de beaux poissons pour une fois !!

25, 26 et 27^ème jour : Pas de pêche.

28^ème jour : Mes parents on décidé de m’offrir une journée en bateau avec un guide de pêche dans la baie de Quiberon. L’homme avec qui je choisis de partir m’est familier puisque j’ai déjà effectué une sortie avec lui il y’a 2 ans. Mon père m’accompagne et nous nous levons à 5h30 du mat’ pour faire 20 kms en direction d’un camping dans lequel réside notre homme. En effet, ce guide reconnu, sponsorisé par Shimano, Rapala et Humminbird guide en baie de Quiberon d’avril à septembre et en baie de Saint-Brieuc de septembre à Décembre.

Bref, il est 6h du matin quand nous sommes les pieds dans l’eau jusqu’au genou en attendant le guide qui est parti chercher son bateau, le Pikachu, un Belouga des chantiers Acroplast marine, d’environ 6m50, équipé d’un 150 cc et d’un sondeur Side Imaging Humminbird.

A bord, nous nous équipons de cannes Speed Master SeaBass 2m40 pour moi et le guide et en 2m70 pour mon père. Les leurres sont des stickbaits Storm transparents et nacrés, ce qui parait plutôt surprenant en cette journée couverte. En effet, le ciel est nuageux, gris et le vent d’Ouest est présent, ce qui est très très bon pour le bar.

Les premières touches sont pour le guide, avec des attaques en surfaces très violentes mais magnifiques !! Les premiers poissons aussi ….Ce sont des petits bars à peine voir non maillés (35 cm pour 36 de maille).

Il y’a 3 bars à 0 à 0 : une petite branlée, en somme !!

Ensuite, je pique quelques bars qui se décrochent : « Enf**** !! » puis 2 se piquent coup sur coup, ramenant le score à 3-2-0. Puis, le score s’envole pour moi et le guide : 6-5-0….

Ce n’est qu’en fin de matinée que mon père trouvera l’animation efficace et ramènera le score à 6-6-3, mais les bars restent très petits et le plus gros n’accusera que 46 cms.

Le guide avait prédit que l’après midi serait faible en résultats étant donné le temps mauvais pour la pêche et nous arrêterons la sortie à midi, car le ciel est désormais bleu et le soleil omniprésent.

En bref, une très très bonne matinée avec du poisson pris au stickbait et des images plein la tête. C’est donc une sortie fantastique qui clôt mon séjour et ma saison 2011.

En espérant que le récit vous aie plu. A+ et lâchez vos comm’s....